L’objectif du comité de pilotage de l’A31 bis - tronçon nord était de resserrer le nombre de variantes pour les soumettre à la consultation publique.
L’objectif du comité de pilotage de l’A31 bis - tronçon nord, auquel je participais vendredi 4 mars dernier, était de resserrer le nombre de variantes pour les soumettre à la consultation publique à compter du mois de septembre. Plusieurs hypothèses du tracé dit F4, qui prévoit la traversée de Florange, n’ont pas été retenues, sauf celle qui prévoit un tunnel long. Le tracé dit F5, proposé il y a quelques mois par les élus en raison de la fermeture de la cokerie, sera proposé à la concertation, dans deux hypothèses : tunnel profond et tranchée couverte. Enfin, le tracé plus à l’ouest, dit F10, qui passe par Illange et Terville, sera également soumis à la concertation, malgré de nombreuses réserves exprimées par plusieurs élus. Le garant du débat public mettra à disposition de la population de nombreuses informations, préparées par les services de l’État, pour lui permettre d’exprimer un avis. Il me semble toutefois important de rappeler les termes de cette consultation, qui porte sur des variantes et non sur l’opportunité de cette autoroute. Pourquoi ? Parce que l’opportunité d’une telle infrastructure a déjà fait l’objet d’une concertation publique, qui s’est soldée par une décision ministérielle sous le précédent gouvernement. Ensuite, parmi toutes les priorités d’infrastructures en France, l’A31 bis a été retenue par le Conseil d’orientation des infrastructures, en raison de nombre de passages et de la saturation de nos voies. Enfin, parce que ce sont plus de 40 000 nouveaux frontaliers qui vont se rendre au Luxembourg d’ici 2050. Même les gros efforts prévus en matière ferroviaire, le développement du covoiturage et du télétravail ne suffiront pas à faire face à ce flux, qui risque d’emboliser toutes les voies de communication existantes, en complément du transit international et des flux domestiques. Vos élus vous doivent un discours de vérité et de lucidité. Il est démagogique de laisser penser que cette autoroute puisse ne pas être construite. Ce serait un désastre pour notre territoire et pour la vie quotidienne de ses habitants. Le seul enjeu qui doit nous animer aujourd’hui est le choix du meilleur tracé, en prenant en compte les délais d’exécution, ainsi que les contraintes ou nuisances de toute nature.